Journée internationale des droits des femmes : vélorution féministe et autres joyeusetés le 7 mars à Angoulême

À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, la Cyclofficine souhaite rappeler que se déplacer à vélo quand on est une femme est un droit qui n’est pas encore acquis.

Le vélo a été un vecteur d’émancipation pour les femmes depuis son origine: elles lui doivent le droit de porter un pantalon, et aussi celui de sortir seules, plus loin, associé à un sentiment de liberté incomparable.

En 1896, la militante des droits des femmes américaine Susan B. Anthony eut ce mot:

«La bicyclette a fait plus pour l’émancipation des femmes que n’importe quelle chose au monde. Je persiste et je me réjouis chaque fois que je vois une femme à vélo.»

Aussi surprenante que peut être cette affirmation en 2015, dans les années 1890, le vélocipède –c’est ainsi qu’on l’appelle alors– vit son âge d’or. Tout le monde s’intéresse à «ce merveilleux véhicule qui donne à l’homme la vitesse du cheval», comme on peut le lire dans cette revue de 1894. Et ce sont surtout les femmes qui vont ouvrir leur horizon grâce à lui.

http://www.slate.fr/story/104509/velo-outil-emancipation-femmes

Mais le combat n’est pas fini : être femme et cycliste est encore vécu comme une double peine.

« Une fois, à un feu rouge, un mec a essayé de me cracher dessus. » Laurence, 35 ans, se déplace à vélo depuis de nombreuses années. Elle a roulé à Metz (Moselle) avant de s’installer à Luxembourg. Les conflits entre cyclistes et automobilistes, elle connaît. « Le fait d’être une femme cycliste, c’est la double peine, dit-elle. Les mecs se défoulent. Surtout quand on est à l’arrêt. Ils baissent la vitre et m’insultent ou me font des remarques sur mon physique. Mes seins en particulier.»

« J’ai l’impression que les gens se permettent plus facilement des trucs parce que je suis une femme cycliste, avance aussi Marie, 26 ans, qui roule à Toulouse (Haute-Garonne). Et d’énumérer les klaxons des automobilistes, les chauffeurs de bus qui doublent dangereusement, etc. « Être cycliste c’est dangereux, mais être une femme à vélo, c’est pire. Les gens s’imposent parce qu’ils n’ont pas peur de toi. »

https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/63798/reader/reader.html#!preferred/1/package/63798/pub/91106/page/5

Le 7 mars, venez faire un tour à vélo et sans hommes cisgenre pour montrer que les femmes aussi ont leur place dans les rues et l’espace public!

Rendez-vous place Saint Martial à Angoulême à 18h, avec votre plus beau vélo, vos habits voyants, des sonnettes en tout genre, des slogans et des pancartes.

On pourra continuer la soirée avec le « collectif 8 mars » et le concert d’Améli·e, chanteuse et accordéoniste cycloféministe, à 19h à la Maison Isabelle, 37 rue Hergé. Plus d’info sur Facebook et la belle affiche ci-dessous!

Vous n’avez pas de pancartes ?
Venez en fabriquer vendredi 6 mars à 18h, à l’atelier de la Cyclofficine (la Grande Pompe, 11 rue de Saint-Jean d’Angély).